Répondre :
Bonjour,
Depuis qu’il est parti, je me sens une moitié de moi-même qui court après une ombre qui ne reviendra plus » affirme le narrateur. Doit-on, à votre avis, toujours garder à l’esprit le passé ou, au contraire, l’oublier pour ne penser qu’à l’avenir ?
Vous développerez votre point de vue en vous appuyant sur des arguments et des exemples précis.
Faut-il oublier pour se donner la possibilité d'un avenir ? Dans la cure psychanalytique, l'événement refoulé doit passer de l'inconscient au conscient afin de ne plus encombrer notre psychisme et nous empêcher de vivre normalement. Mais une fois "remonté", il doit être assumé et dépassé, donc soigneusement oublié. Dans sa Deuxième considération intempestive, qui porte sur l'histoire, Friedrich Nietzsche affirme que seul l'oubli du passé nous permet de nous tourner vers l'avenir. En effet, d'après lui, seule une certaine innocence nous pousse à la création de nouveautés. Or le poids du passé nous rend, au contraire, responsables, voire coupables. Devenir artiste de l'avenir requiert de se débarrasser de toute vision morale du passé, afin de se plonger avec délices dans les joies purement esthétiques de la création de l'avenir.
Malheureusement, ce salutaire appel à l'oubli aboutit à l'impossibilité de se donner un avenir. Ce don d'un possible, en effet, ne peut être arbitraire, totalement dégagé de toute intention morale. Certes, on ne construit rien avec du regret ou de l'offense. Mais l'oubli insouciant du passé ne permet qu'une création irresponsable et dénuée de solidité.
Pour se donner un avenir, il faut réinterpréter le passé, ne pas oublier le passé, c'est aussi l'interpréter. Le travail de la mémoire ne consiste pas à se retrouver devant ce qui s'est passé. Le travail de l'historien consiste à revenir sur le passé à partir des préoccupations présentes. Non seulement, en effet, il est impossible de reconstituer intégralement ce qui s'est passé et qui a disparu, mais la vision du passé est en grande partie déterminée par ce que 'l'on veut en faire". Du coup, la mémoire devient création — au lieu de l'interdire. Entre impartialité, recherches scrupuleuses, tri et interprétation des sources, tout un jeu se met en place, qui transforme la mémoire en travail marqué par la subjectivité de l'historien, mais aussi par les tâches de l'époque.
Du coup, la mémoire étant dirigée par des préoccupations présentes, il devient possible de se donner un avenir grâce au refus de l'oubli. L'interrogation active sur son passé est menée par un projet, parfois inconscient en son point de départ, mais qui engendre des luttes nouvelles. Revenir, par l'histoire ou le cinéma, sur la guerre d'Algérie, c'est aussi jeter un nouveau regard sur la mémoire de l'immigration nord-africaine en France, et surtout sur l'avenir des ces citoyens français nés en rance de parents d'origine étrangère, et qui doivent se définir à la fois subjectivement et collectivement. La lutte pour la reconnaissance, pour une place assumée et acceptée dans la société française passe par un regard sur le passé.
Mais ce retour sur le passé doit éviter les blocages. Afin de ne pas demeurer "coincé" dans le ressentiment, la culpabilité ou la glorification, la transmission et le dialogue sont indispensables. En effet, pour éviter ce qu'on appelle la "concurrence des mémoires", où différents peuples se battent pour affirmer leur identité à partir de ce qu'elles ont vécu, il n'y aurait rien de pire que de figer la mémoire dans un programme officiel ou une parole indiscutable. Se rappeler le passé, c'est n'en posséder qu'une partie. L'enseignement, avec des sources diverses et toute la liberté laissée aux historiens, est donc aussi indispensable qu'un dialogue entre les acteurs d'une histoire. Dans ce dialogue, il ne faudra rien oublier, mais savoir parfois pardonner, ou du moins excuser. À condition que la mémoire soit le fruit d'une discussion, l'avenir pourra alors être "donné". Le don étant un acte intersubjectif (entre plusieurs personnes ou plusieurs instances), seule une mémoire dialoguée rend possible un avenir donné les uns aux autres.
Réponse :
Bonjour !
Je ne te rédige pas tout mais je te donne quelques pistes :
Introduction :
La question est éternelle : « Doit-on, toujours garder à l’esprit le passé ou, au contraire,
l’oublier pour ne penser qu’à l’avenir ? »
Nous verrons ce qu’apporte la prise en compte de son passé et les effets en cas de négation de celui-ci. La démarche sera la même pour l’avenir et si la réponse n’est-elle pas un juste milieu entre ces deux notions ?
Partie 1 : Vivre avec son passé ?
a) Qu’est-ce que le passé d’un individu ?
- Le passé collectif -> ses racines sociales et géographiques.
- Le passé personnel -> sa famille, ses ascendants, son éducation, son vécu.
b) Les influences du passé
- Même s’il désire les occulter volontairement, chaque individu est marqué à vie par son passé. Le pays dans lequel il est né, son aspect physique, la culture de ses ancêtres, l’éducation qu’il a reçue, son mode de vie … participent à l’être qu’il est au présent.
c) Faut-il l’oublier ou vivre avec ?
- L’oublier c’est se renier et se déraciner.
- Vivre avec c’est accepter qui on est, d’où on vient.
- Ne vivre qu’avec, c’est refuser de vivre et de n’être que dans le regret et le déni.
Partie 2 : Vivre dans l’avenir
a) Savoir faire la différence entre l’avenir possible et l’illusion.
b) Le moteur de l’avenir permet l’espoir et d’avancer chaque jour vers un but que l’on se construit au fil des années.
Partie 3 : Peut-on dissocier le passé et l’avenir ?
Le passé est le ciment qui assure la stabilité plus ou moins solide d’un individu. Il est impossible de l’oublier, même volontairement. Il reste gravé dans nos gènes et notre mémoire. Il doit être une plateforme d’envol vers l’avenir, non un frein.
Le futur ne sera solide que s’il est basé sur les expériences passées et avec des objectifs réalisables. Il permet de rêver et de se donner des objectifs de vie.
Conclusion.
Nous voyons qu’un individu est un être complexe qui doit chercher son équilibre entre ses racines, son passé pour vivre dans le présent pour un avenir construit et meilleur.
Mais ceci étant, ne faut-il pas vivre chaque minute au moment présent pour être enfin heureux ?
Explications :
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