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Bonjour,
Le génocide des tutsis
La tuerie a commencé dans la capitale du Rwanda, Kigali. Une organisation anti-tutsie, les Interahamwe, a été créée par des Hutus extrémistes. Ils faisaient des barrages routiers. Ils vérifiaient les cartes d’identification et tuaient toutes personnes tutsies. La plupart des meurtres étaient faits à l’aide de machettes, de couteaux et de bâtons. En quelques jours seulement, plusieurs barrages routiers étaient établis partout au Rwanda. Le 7 avril, les Hutus extrémistes ont commencé la purgation de leurs ennemis politiques, ce qui veut dire que des Hutus et des Tutsis ont été tués, incluant la première ministre, Agathe Uwilingiyimana. Notez qu’elle était la première et la seule, jusqu’ à maintenant, femme étant ministre.
Lorsque dix casques bleus ont tenté de protéger la première ministre, ils ont aussi été tués, causant ainsi le Belgique à retirer ses troupes du Rwanda. La violence s’est répandue au cours des jours suivant les meurtres. Le massacre pouvait se faire facilement à cause des cartes d’identification. On allait donc cogner aux portes et on demandait les cartes, massacrant ainsi tous les Tutsis. Hommes, femmes et enfant ont été tués. Les balles, étant chers, n’étaient pas utilisées ; à la place, on utilisait les armes de main soit, machettes et bâtons. Beaucoup de Tutsis étaient massacrés et torturés avant d’être tués. On demandait aux victimes si elles voulaient payer leur balle, pour que leur mort soit plus rapide.
Aussi, durant la torture, des milliers de femmes Tutsis étaient violées. Certaines étaient violées, puis ensuite tuées tandis que d’autres étaient gardées et servaient d’esclaves sexuelles pendant de longues semaines. Certaines femmes et filles tutsies étaient aussi torturées avant d’être tuées. Des milliers de Tutsis ont tenté d’échapper au massacre en se cachant dans des hôpitaux, des écoles et des églises. Ces places ont été transformées en place de meurtres massifs pendant le génocide rwandais, car ces places étaient des places de réfugiés. Un des pires massacres du génocide rwandais a eu lieu le 15 et 16 avril 1994, à l’Église catholique romaine de Nyarubuye. Celle-ci était située à l’Est de Kigali. Là-bas, le maire de la ville encourageait les Tutsis à chercher refuge dans l’église, prétendant qu’ils étaient en sécurité. Cependant, le maire les a trahis et les à dénoncer aux Hutus extrémistes. La tuerie a commencé avec des grenades et des fusils. Rapidement, les armes ont été remplacées par des machettes et bâtons. Tuer à la main était fatiguant, les Hutus avaient donc un horaire bien précis qui déterminait à qui était le tour de tuer les Tutsis. Après deux jours, il ne restait plus personne en vie ; tous les Tutsis réfugiés à l’intérieur de l’Église ont été tués. Certaines victimes étaient forcées de se suicider, d’autres étaient jetées dans les rivières, des lacs ou étaient brulées vives. Pour ce qui est des nourrissons et des bébés, on les écrasait contre les murs ou étaient pilés lorsqu’ils étaient encore vivants. Plusieurs autres massacres semblables ont eu lieu partout au Rwanda du 11 avril au début de mai. Nous pouvons chiffrer les données du génocide.
Il y a beaucoup de données troublantes concernant le génocide. Au total, le génocide du Rwanda a causé 1 074 017 morts, selon le Ministère de l’administration du territoire au Rwanda ; un bilan effectué en juillet 2000. Sur les 1 074 017 morts, nous n’avons pu qu’identifier 934 218 victimes. Le dénombrement n’est pas exact, car certaines familles ont été décimées au complet ou encore parce qu’on ne veut pas parler de peur de risquer de se faire traduire en justice. D’avril à décembre 1994, on compte 99.2% du total des victimes du Rwanda. Les Tutsis représentent 93.7% des victimes du génocide ; 1% ont été victimes, car elles avaient des liens de parenté, d’amitié ou de mariage avec des Tutsis.
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