Répondre :
Ne parlez pas de vous / ne donnez pas votre avis :
ce n’est pas votre avis qu’est venu chercher le lecteur, mais celui de
l’expert que vous interviewez. Evitez donc de trop marquer votre
acquiescement. Et bannissez vos anecdotes qui ne servent qu’à reformuler
les propos de votre interlocuteur avec votre propre vécu. C’est
redondant et ça ne sert à rien. Afin de mettre un peu de piment dans le
dialogue, il peut être intéressant, parfois, d’apporter un peu de contradiction à votre interlocuteur, afin de le faire étayer ses propos et argumenter davantage.
– Soyez à l’écoute : trop souvent, les intervieweurs débutants sont tellement concentrés sur la prochaine question qu’ils vont poser qu’ils n’écoutent pas la réponse qui est en train de leur être donnée. Du coup, il leur arrive souvent de passer à côté d’informations intéressantes alors qu’en étant attentif, ils pourraient trouver un élément sur lequel rebondir.
– Soyez à l’aise afin que votre interlocuteur le soit aussi. J’ai connu pas mal de gens qui étaient parfaitement à l’aise en off, et qui se tétanisaient dès que j’allumais le micro pour les enregistrer. Une astuce pour mettre les gens à l’aise, c’est de commencer par des questions simples, précises, auxquelles on sait pertinemment qu’ils auront la réponse, et pour lesquelles il n’y a pas besoin de réfléchir. Typiquement : « depuis combien de temps tu fais ce métier ? », « qu’est-ce que tu faisais avant ? », « tu travailles seul ou avec des salariés ? ». Etc. L’idée c’est de laisser son interlocuteur prendre confiance tranquillement avant d’attaquer réellement les choses sérieuses.
– Ne vous laissez pas déstabiliser : il est très rare qu’une interview se déroule exactement comme vous l’aviez prévu (et ce n’est généralement pas bon signe). Si votre interlocuteur vous emmène sur un terrain que vous ne souhaitez pas aborder, ce n’est pas grave, gardez votre calme et recadrez le tranquillement lors de la question suivante. Si besoin, vous pouvez lui couper la parole. Ce n’est pas très poli, mais quand il y a des contraintes de temps, cela peut s’avérer nécessaire.
– Sauf dans des cas bien précis, évitez les questions fermées (qui impliquent une réponse par oui/non), et préférez les questions ouvertes, qui impliquent une réponse plus développée. « Qu’est-ce que tu aimes dans ton métier ? » plutôt que « Tu aimes écrire ? », par exemple.
Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose de cet article : une interview n‘est pas une suite de questions et de réponses. Une interview doit se dérouler comme une conversation, dans laquelle vous menez la danse et vous mettez tout en œuvre pour faire dire à votre interlocuteur ce qu’il a à dire. Une interview est vivante, personnelle. Elle doit aller chercher l’information en profondeur, s’intéresser réellement à son interlocuteur. Montrez-vous curieux, allez chercher la singularité de la personne que vous avez en face de vous : elle a forcément des choses à vous raconter. Et si vous devez traiter un sujet assez commun, n’hésitez pas à choisir un angle original afin de donner de l’intérêt à l’interview, ainsi que du plaisir et du contenu à vos lecteurs.
Et vous quelles sont vos techniques favorites pour faire des interviews ?
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