D'abord, le poète fait revivre dans ce sonnet l'esprit des conquistadors du XV è, XVI siècle dont il nous donne une vision pittoresque. Il s'attache à peindre la psychologie des navigateurs: le trait dominant est la rudesse des passions de ces hommes de condition et d'origine très diverses. Tous sont animé de la même fièvre: celle du métal jaune (métaphore de l'or ). Leur âme curieuse s'étonne des phénomènes atmosphériques étranges: les alizés, les constellations.... Le charnier natal évoque leurs villages nichés sur la côte comme des aires pour rapaces prenant leur envol. Les blanches caravelles, images de leur naïveté de navigateurs dans l'attente de la fortune. Les dangers des océans aux limites du monde connu, des horizons imprécis étaient autant d'obstacles à l'assouvissement de leur soif de l'or ( rêve héroïque et brutal ) d'où nécessaire courage, audace. et mépris de la mort. Ces étoiles nouvelles symboles métaphoriques de nouveaux mondes .
Le 1° quatrain évoque leur départ; les 2 premiers vers du quatrain nous précisent le but de leur voyage; fabuleux, conquérir, mûrit rendent bien le caractère épique de leur expédition. Dans le 1er tercet, Hérédia nous montre les espoirs et les craintes. Les vents alizés semblent des complices qui favorisent la marche inexorable des vaisseaux. Le 2è tercet l'attitude fiévreuse des conquérants, leur curiosité, leur étonnement devant de phénomènes nouveaux.
Le rythme de chaque vers ( césure, allitérations, sonorités des sons ) permet de mettre en valeur un infime détail. Dans le 1er vers, les assonances ( o ) donnent la sensation de l'envol. Les allitérations ( r ) marque la rudesse, la violence
