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bonsoir a tous svvppp j'ai un dm en francais est-ce que vous puvez m'aidez de faire l'expression ecrite suivante :
Certains personnes affirment que la peine capitale est le moyen le plus efficace pour lutter contre la criminalite .
Partagez vous cet avis ?
Justifiez votre point de vue par des arguments .


Répondre :

Être contre la peine de mort est une évidence pour moi. J’ai été élevée dans le respect de l’être humain, et infliger la mort de manière volontaire est impensable.

J’aimerais ici juste aborder quelques points pour expliquer l’inanité de cette sentence. Les arguments ne manquent pas pour s’opposer à la peine de mort, en voici quelques uns.

La peine de mort n’est pas dissuasive : dans les États où elle est appliquée, elle ne provoque pas une baisse de la criminalité. De la même manière que son abolition ne provoque pas une hausse de la criminalité. C’est important de le noter et de s’appuyer sur les enquêtes internationales à ce sujet. L’application de la peine de mort n’est pas dissuasive, elle n’a aucune force de prévention. Au contraire, les criminels savent qu’ils n’ont plus rien à perdre et sont d’autant plus violents. Il est même fascinant de constater comme les chiffres de la criminalité sont justement plus élevés là où la peine capitale est appliquée.

La peine de mort s’appuie sur une justice faillible, et peut s’abattre sur des innocents : en préambule, je tiens à préciser que je suis contre la peine de mort même si l’accusé concerné est coupable et archi coupable des pires atrocités sans le moindre doute. La question de l’innocence n’est pas exclusive en l’occurrence. Il faut juste rajouter qu’en plus d’ôter de manière barbare la vie à des assassins, nous rangeant ainsi nous-mêmes au rang des assassins, nous courrons le risque d’appliquer une sentence irrémédiable à des cas qui ne sont finalement étudiés qu’à notre niveau, faillible, d’êtres humains. La justice est imparfaite parce qu’humaine. Les enquêtes à charge et à décharge sont susceptibles d’erreurs. Comment revenir sur ces erreurs, si la peine est définitive ? On se targue de réparer un crime par la peine capitale, en prenant le risque de ne pas réparer les erreurs même de la justice. Quel paradoxe. Les moyens financiers et humains de la justice sont limités, les erreurs sont possibles, on le voit chaque jour. Et puis la malignité, l’esprit de vengeance peut conduire à mentir lors d’une procédure, cela se voit aussi. Et que dire de ces pays non démocratiques qui usent de la peine de mort pour réduire au silence les opposants ? Encore une fois, on ne peut faire d’exception au refus de la peine de mort : une exception en entraîne une autre…

La peine de mort est injuste : un riche se défend plus facilement qu’un pauvre. Dit comme cela, ça fait simpliste, et pourtant. On a vu ci-dessus que les moyens de la Justice sont limités, et ne garantissent pas l’équité d’une procédure. Que penser d’un système judiciaire où l’argent garantit le meilleur avocat, les meilleurs experts, des enquêteurs privés et motivés ? Un système où le pauvre n’a à sa disposition que le minimum judiciaire requis, avec tout ce que ça suppose d’avocats débordés, peu impliqués, ou simplement sans moyens matériels d’apporter des éléments favorables à l’accusé ? L’accès aux technologies nouvelles de la génétique judiciaire par exemple est extrêmement coûteux. Les procédures d’appel sont tout aussi chères, et peuvent dissuader d’agir.

La peine de mort n’autorise pas la réinsertion, la réhabilitation, elle nie la possibilité de s’amender et réduit l’homme à un acte isolé, ou une série d’actes. Quel échec que celui d’une société qui ne voit de solution dans le crime que de supprimer le criminel ! Que devient le corps social ? Son rôle fondamental d’élévation et d’éducation ? Que deviennent nos principes humains, qui nous font dire que l’homme est un être qui change, qui évolue, qui est accessible à la compréhension. La peine de mort crache sur la rédemption, sur la réhabilitation. Elle ne conçoit que des êtres parfaits dans un monde parfait. Or qui peut s’avancer devant les autres et se qualifier ainsi de parfait et juger ses frères ? Qui ? Il ne s’agit pas de tendre l’autre joue, mais d’avoir foi en l’être humain, de considérer que l’erreur la plus atroce, la plus monstrueuse, n’autorise pas à condamner définitivement un être humain.

La peine de mort ne respecte pas le droit fondamental à la vie
Article 3.

Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Article 5.

Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Encore une évidence : la mort tue. Tuer c’est mal. Et on entendrait punir le mal par le mal ? La loi du Talion est d’un autre temps. La société n’a pas à donner le mauvais exemple, et pour citer Victor Hugo : "Que dit la loi ? Tu ne tueras pas ! Comment le dit-elle ? En tuant !" Paradoxe meurtrier qui entend faire des lois violant la plus fondamentale des lois.

La peine de mort ne respecte pas les conventions contre la torture et les actes de barbarie.
Alors oui, réaffirmons : la peine de mort est un acte barbare.