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Bonjour pouvez vous m'aider svp je dois répondre à cette question en m'aidant de ces deux documents :

Comment Cortès voit les Aztèques ?

Doc 1: Après avoir pénétré dans le Grand Temple de Tenochtitlán, Cortés entreprend de le vider de ses statues
« Je fis enlever de dessus leurs autels et je fis jeter par les escaliers les plus importantes de leurs idoles, celles en qui ils avaient plus de foi ; je fis laver ces chapelles qui étaient pleines du sang de leurs sacrifices et je mis à leur place des images de la Sainte Vierge et d'autres saints, ce qui excita l'indignation de Moctezuma et de son peuple. On me supplia [..] de n'en rien faire [...}, parce que les Indiens croyaient que ces idoles les comblaient de tous les biens, que, les laissant profaner, ils encourraient leur colère, n'en recevraient plus rien, qu'elles retireraient les fruits de la terre et que tout le monde mourrait de faim. Je leur fis dire par mes interprètes dans quel profond aveuglement ils étaient au sujet de ces idoles faites de leurs mains et de choses impures ; ils devaient apprendre qu'il n'y avait qu'un seul Dieu [..., que ce Dieu existait de toute éternité et que c'était lui qu'il fallait croire et adorer et non telle autre idole ou créature.»
Hernán Cortés, Lettre à Charles Quint sur la découverte et la conquête du Mexique, 1520.
1. Empereur aztèque de 1502 à 1520.

Doc 2 : Hernàn Certes décrit Tenochtitlàn
Cette grande ville de Tenochtitlàn est fondée entre la lagune d'eau salée et la terre ferme. Elle a quatre entrées, auxquelles conduisent des chaussées construites de mains d'hommes. Ses rues principales sont très larges et toutes droites ; quelques-unes de celles-ci et toutes les autres sont moitié terre et moitié eau, formant des canaux pour la circulation (...). Cette ville a un grand nombre de places, où se tiennent des marchés quotidiens ; l'une de ces places est entourée de portiques où chaque jour se presse une foule de soixante-dix mille acheteurs et vendeurs. On trouve là tous les genres de marchandises et de produits que peut offrir ce monde , victuailles de toutes sortes, bijoux d'or et d'argent, ustensiles de plomb, de cuivre d'étain et de laiton; autres objets de pierre, d'or, de plumes et de coquilles.
Il y a dans cette grande ville des temples d'une fort belle architecture (...).
Hernan Cortés, Lettre envoyée à l'empereur Charles Quint, roi d'Espagne, 30 octobre 1520.
1 Statues des dieux aztèques.



Répondre :

Le 16 août 1519, les Espagnols prirent le chemin de Tenochtitlán. Sur le conseil des Cempoaltèques, ils comptaient passer par Tlaxcala, hostile aux Aztèques. Cortés envoya des émissaires totonaques aux Tlaxcatèques pour leur faire part de ses intentions amicales. Ne les voyant pas revenir, il franchit la muraille qui servait de frontière à Tlaxcala (1er septembre 1519). Les Espagnols durent aussitôt repousser l'attaque d'un détachement otomi au service des Tlaxcaltèques. La même chose se produisit le lendemain. Cortés se retrancha alors sur une colline proche et fit des propositions de paix aux Tlaxcatèques, mais elles furent repoussées. Le 5 septembre, l'armée tlaxcaltèque lança contre les Espagnols une attaque générale — Cortés parle de 149 000 ennemis, un chiffre qui laisse les auteurs modernes sceptiques. Les Espagnols furent ce jour-là à deux doigts de la défaite face à la fougue des Tlaxclatèques :

« Aussitôt qu'ils commencèrent l'attaque, quelle grêle de pierres leurs frondes nous envoyèrent ! et les flèches !… l'ennemi nous pressait sans relâche ! Et de quelle bravoure il faisait preuve en courant à la mêlée ! », raconte Bernal Díaz del Castillo.

Les Espagnols durent leur salut à leur supériorité technique, mais profitèrent également des dissensions entre deux généraux tlaxcaltèques. Ces combats devaient se dérouler selon un schéma qui se répéterait souvent par la suite : les indigènes subissant de lourdes pertes, tandis qu'il y avait peu de morts, mais de nombreux blessés parmi les Espagnols. Cortés lançait chaque jour des raids contre les villages des environs. Leurs adversaires tentèrent en vain une dernière attaque de nuit. Un débat difficile agita les chefs tlaxcaltèques. Ils pesèrent le pour et le contre de la poursuite des combats : ils pouvaient remporter une victoire à la Pyrrhus qui les laisserait affaiblis face aux Aztèques ou conclure une alliance avec les Espagnols. Les principaux dirigeants, Maxixcatzin et Xicotencatl l'Ancien étaient en faveur d'un accord avec les nouveaux venus. Xicotencatl le Jeune, en revanche, s'y opposait. Le camp de l'alliance avec les Espagnols l'emporta. Les Espagnols entrèrent à Tlaxcala le 23 septembre.

Cortés venait de gagner des alliés bien plus puissants que les Totonaques et qui lui fourniraient en abondance des porteurs et des soldats auxiliaires. Il n'en garda pas moins un deuxième fer au feu, continuant à entretenir des rapports avec les émissaires aztèques alors même que les Tlaxcaltèques se déclaraient vassaux du roi d'Espagne. Il s'en explique dans sa Deuxième Lettre à Charles Quint :

« Voyant la contradiction des uns et des autres, j'en éprouvai un grand plaisir, car ils me paraissaient tellement tenir à mon alliance, qu'il me serait plus facile de les subjuguer ; et je me rappelai cette parole évangélique qui dit que tout royaume divisé sera détruit… Je négociais donc avec les uns et les autres et je remerciais chacun en secret de l'avis qu'il me donnait, en les assurant tous les deux de mon amitié. »

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