Répondre :
Les enfants qui échappent à la machine à trier meurtrière des nazis sont ensuite encadrés pour devenir de dévoués serviteurs du Reich. L’endoctrinement supplante l’enseignement de l’école, le catéchisme des Eglises et l’éducation des parents. Ses principes rigoureux sont anti-intellectuels et donnent la priorité au développement des capacités physiques. Ils prônent la foi dans le Führer et placent les intérêts de la communauté au-dessus de celle de l’individu.
L’embrigadement des jeunes couvre toute l’enfance et l’adolescence. Il a pour but de former de bonnes mères de famille et des troupes serviles. Les fillettes, à partir de 6 ans et jusqu’à 10 ans, peuvent adhérer aux Küken («Poussins»). Entre 10 et 18 ans, elles s’inscrivent dans deux autres organisations, le Jungmädelbund (Ligue des jeunes filles) puis le Bund Deutscher Mädel (Ligue des jeunes Allemandes). En ce qui concerne les garçons, ils entrent dans les Hitlerjugend (Jeunesses hitlériennes) dès l’âge de 10 ans pour une durée de huit ans. Ce traitement doit transformer les jeunes en nationaux-socialistes convaincus.
Alors qu’elles comptaient 100 000 membres en 1932, les Jeunesses hitlériennes rassemblent 8,7 millions d’adolescents et de jeunes adultes au début de 1939, soit près de 95 % des garçons allemands. En uniformes – chemises brunes, culottes noires –, les Hitlerjugend apprennent la discipline, font beaucoup de sport et subissent l’endoctrinement de leurs moniteurs. L’hygiène corporelle et le sens du sacrifice occupent une place prépondérante dans cette idéologie. Le premier des «dix commandements de la santé» qu’ils doivent respecter est rédigé ainsi : «Ton corps appartient à la nation, ton devoir est de veiller sur toi-même.» Défilés au pas, parfois avec des armes, pratique du vol en planeur, de la motocyclette, du tir... Aucun des ces jeunes ne se rendit compte que tout cela était une préparation à la vie militaire.
Au cours de la guerre, les jeunes sont chargés de missions de plus en plus nombreuses et dangereuses. D’abord limitée à la propagande, l’aide aux moissons ou à des collectes diverses (argent, vêtements…), leur action s’étend bientôt à l’encadrement des plus petits envoyés à la campagne pour les protéger des bombardements, l’aide à la défense passive ou à la défense anti-aérienne. A partir de 1944, ils participent au Volkssturm («Tempête du peuple»), les milices populaires qui aident la Wehrmacht à défendre le Reich. Ces nouvelles recrues fanatisées ont un impact faible sur l’issue des combats, mais surprennent par leur folle témérité. Près de 4 500 Hitlerjugend (sur les 5 000 jeunes défenseurs engagés) perdent la vie en tentant de repousser l’attaque des Alliés à l’ouest de Berlin.
Merci d'avoir visité notre site Web, qui traite d'environ Histoire. Nous espérons que les informations partagées vous ont été utiles. N'hésitez pas à nous contacter pour toute question ou demande d'assistance. À bientôt, et pensez à ajouter ce site à vos favoris !