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DM Les Croix de bois Bonjour vous pouvez m'aider sur les question ?! Merci d'avance !

Voici le texte

Le narrateur, Jacques Larcher, est un des seuls survivants de son escouade.

Et c'est fini...
Voici la feuille blanche sur la table, et la lampe tranquille, et les livres... Aurait-on jamais cru les revoir, lorsqu'on était là-bas, si loin de sa maison perdue ? [...]
La vie va reprendre son cours heureux. Les souvenirs atroces qui nous tourmentent encore s'apaiseront, on oubliera, et le temps viendra peut-être où, confondant la guerre et notre jeunesse passée, nous aurons un soupir de regret en pensant à ces années-là.
Je me souviens de nos soirées bruyantes, dans le moulin sans ailes. Je leur disais: "Un jour viendra où nous nous retrouverons, où nous parlerons de nos copains, des tranchées, de nos misères et de nos rigolades... Et nous dirons avec un sourire "C'était le bon temps !"
Avez-vous crié, ce soir-là, mes camarades ! J'espérais bien mentir, en vous parlant ainsi. Et cependant...
C'est vrai, on oubliera. Oh! je sais bien, c'est odieux, c'est cruel, mais pourquoi s'indigner: c'est humain... Oui, il y aura du bonheur, il y aura de la joie sans vous, car, tout pareil aux étangs transparents dont l'eau limpide dort sur un lit de bourbe, le coeur de l'homme filtre les souvenirs et ne garde que ceux
des beaux jours. La douleur, les haines, les regrets éternels, tout cela est trop lourd, tout cela tombe au fond... [...]
Vous étiez si jeunes, si confiants, si forts, mes camarades.: .oh ! non, vous n'auriez pas dû mourir... Une telle joie était en vous qu elle dominait les pires épreuves. Dans la boue des relèves, sous l'écrasant labeur des corvées, devant la mort même, je vous ai entendus rire: jamais pleurer. Était-ce votre âme, mes pauvres gars, que cette blague divine qui vous faisait plus forts ?
Pour raconter votre longue misère, j'ai voulu rire aussi, rire de votre rire. Tout seul, dans un rêve taciturne, j'ai remis sac au dos, et, sans compagnon de route, j'ai suivi en songe votre régiment de fantômes. Reconnaîtrez-vous nos villages, nos tranchées, les boyaux que nous avons creusés, les croix que nous avons plantées ?
Reconnaîtrez-vous votre joie, mes camarades ?
C'était le bon temps... Oui, malgré tout, c'était le bon temps, puisqu'il vous voyait vivants... On a bien ri, au repos, entre deux marches accablantes, on a bien ri pour un peu de paille trouvée, une soupe chaude, on a bien ri pour un gourbi3 solide, on a bien ri pour une nuit de répit, une blague lancée, un brin de chanson... Un copain de moins, c'était vite oublié, et l'on riait quand même; mais leur souvenir, avec le temps, s'est creusé plus profond, comme un acide qui mord...
Et maintenant, arrivé à la dernière étape, il me vient un remords d'avoir osé rire de vos peines, comme si j'avais taillé un pipeau dans le bois de vos croix.

Roland Dorgelès, Les Croix de bois

Voici les questions

1 ) Quelle période historique précise est évoqué ? Justifier votre raiponse par des expressions du texte.

2 ) "Les souvenirs atroces qui nous tourmentent"
a: A quel temps est conjugué le verbe ?
b: A quelle moment renvoie-t-il ? Justifier l'emploi de se temps.

3 ) a: Tout le long du texte, à qui s'adresse le narrateur ? Justifier votre réponse en relevant trois expressions qui désignent ces personnes.
b: Quel sentiment ces expressions traduisent-elles ?
c: Pourquoi le narrateur dit-il que "C'était le bon temps !"

4 ) a: Quel procédé d'écriture le narrateur utilise-t-il pour faire comprendre la force de l'oubli dans les lignes 20 à 23 ? Expliquez.

5 ) Quels sont les différents sentiments exprimé par le narrateur au fil du texte ?

6 ) Pour quelles raisons le narrateur éprouve-t-il le besoin d'écrire ces lignes ? Développez votre réponse.

8 ) Quels sont les éléments qui rapprochent le texte et l'image ?

9 ) Quels sentiment ou impression suscité en vous cette image ?

10 ) Réécrivez au singulier le passage suivant : " Vous étiez si jeunes (...) Plus forts ? " (lg.26 à 32), en imaginant que le narrateur s'adresse à un seul de ses camarades, en le tutoyant.

PS : Chui vraiment nul ... -_-


Répondre :

1)

La seconde guerre mondiale 1945

" un joir viendra où nous parlerons des tranchées"

"vous étiez si jeunes, si confiants, si forts, mes camarades. oh non, vous n'auriez pas du mourir."

" dans la boue des relèves, devant la mort."

"régiment de fantômes"

"reconnaîtrez- vous ns tranchées, les boyaux que nous avons creusés, les croix..."

"entre deux marches accablantes,... pour un peu de paille trouvée...pour un gourbi solide..un copain de moins..."

Les tranchées sont de grandes révélatrices de la seconde guerre mondiale

2)

a- tourmenter a présent de l'indicatif

b- au moment de la guerre, les souvenirs des moments partagés avec les camarades. Le présent est utilisé car ces souvenirs sont toujours présents et le seront encore longtemps

3)

a- à ses camarades de guerre, aux soldats morts" je leur disais, un jour viendra...de nos misères, de nos rigolades, ..mes camarades. j'espérais bien mentir en vous parlant...un copain de moins"

b- les regrets

c- car ces camarades sont morts mais le souvenir de leur solidarité est là

5) joies, regrets, nostalgie

6) le souvenir, la mémoire, il est la mémoire de ses camarades morts pur la France. Il se sent peut être aussi coupable d'être vivant ?

10) Tu étais si jeune, si confiant, si fort, mon camarade...oh non tu n'aurai pas dû mourir... une telle joie était en toi qu'elle....