Texte théâtral argumenté, lors d'une dispute.
Une dispute se déclencha entre les deux mariés, Georges Dandin déclare son mécontentement à son épouse.
Georges Dandin très fâché
Ne voyez-vous donc pas ce calvaire que vous me faites endurer ? J’ai voulu faire de vous la femme la plus heureuse qu’il soit, la plus ravissante, j’aurais simplement désiré un geste de gratitude face à tout l’amour que j’éprouve envers vous.
Mais non, au lieu de cela, vous vous moquez de moi, orchidoclaste que vous êtes, vous me trompez avec ce blanc-bec de Clitandre! Qu’a-t-il donc de plus que moi? Où ai-je la tête ! Mais bien sûr, c’est un noble et moi uniquement un riche paysan. Comme on dit, l’argent ne fait pas le bonheur mais il faut toujours ce petit plus.
Angélique se sentant découverte et mal à l'aise
Regardez-vous donc, votre nom est si ridicule, vos affublements ne me parlent guère, mais je pense que c’est votre façon à vous de faire les choses. Que voulez-vous donc que je fasse?
George Dandin humilié et très en colère
Très bien... oubliez-vous donc que votre famille n’est plus ce qu’elle était ? Sans moi, certes, vous restez noble, mais à la rue. Autant ces vaux de votre famille de fol dingo, votre famille de barons nets, votre mère est naïve et votre père coquebert, si seulement ils vous auraient repris à forfet va à la brune vous seriez sûrement occire, tosser. Vos parents m’infantilisent et pensent que je suis l’enfant mais en réalité, vous l’êtes-vous, vous irez en enfer pour blasphème, vous n’êtes pas censé me tromper avec cette personne vulgaire, n’ayant pas le courage de lever les yeux sur moi.
Angélique, calmée essayant de reprendre le dessus sur George Dandin
Je vous affirme qu’à partir de maintenant, je serai une femme qui veut vous plaire bien que ce Clitandre me tourne autour.
George Dandin, plus apaisé
C’est tout ce que je voulais entendre, depuis que j’ai arraché votre cœur, je suis votre mari et j'entends le rester.
Angélique, soulagée
Je suis de même votre femme
