L’école doit être celle de l’égalité des chances, elle doit donner à tous une base éducative et culturelle nécessaire au développement personnel et facilitatrice d’une future insertion sociale etprofessionnelle. La pauvreté est un phénomène qui prend de plus en plus d’importance et qui a évidemment des conséquences sur l’école, si le droit à l’éducation est un droit reconnu, il n’est pas facile à appliquer tant les problèmes sociaux et économiques sont importants. II/ Pauvreté et précarité Plus de deux millions de familles vivent sous le seuil de pauvreté, fixé à moins de 840 euros parmois. Vivre en dessous du seuil de pauvreté privent ces familles de leurs droits fondamentaux, la gestion quotidienne de la précarité devient la seule préoccupation et le droit à l’éducation reconnu aux enfants est souvent celui qui préoccupent le moins ces familles. Ces familles particulièrement défavorisées se coupent rapidement de la société, elles s’isolent, n’osent pas bien souvent demander del’aide. La pauvreté se subit dans la discrétion et c’est l’école qui doit avoir un rôle en repérant les enfants issus de ces milieux précarisés pour limiter les risques d’exclusion. Ces enfants doivent être particulièrement suivis et accompagnés pour remédier à leurs difficultés scolaires, des difficultés qui ont leurs racines dans les problèmes sociaux et économiques dont eux et leurs famillessont victimes. Bien souvent au sein de ses familles, la précarité s’est installée comme un héritage et les parents ne perçoivent plus l’utilité de l’école, ne conçoivent pas l’enseignement comme un outil qui peut aider leurs enfants à s’en sortir et à connaître une vie moins difficile, un peu comme si la précarité était transmise « génétiquement », de génération en génération. Les enfants issus deces familles adoptent souvent un comportement d’enfermement sur eux-mêmes, ils s’excluent
de l’école, ne voient aucun intérêt à apprendre et il peut arriver que cet enfermement conduise à des actes de violence, les enfants étant persuadés qu’ils ne sont destinés qu’à l’échec, et ce quoi qu’il arrive.
