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Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine.
- Le « pont »: c’est un signe de modernité et surtout un symbole d’union. Mais l’image du pont est utilisée par Apollinaire pour parler de sa rupture avec Marie Laurencin.
- Apollinaire regarde « Sous le Pont Mirabeau », métaphore du temps qui passe : « … coule la Seine ».
- conjonction de coordination « et » au vers 2 : le temps qui passe est un temps qui détruit, qui emporte avec lui les amours passées.
- le déterminant possessif « Nos amours » recrée une complicité avec la femme aimée.
- le pluriel au mot « amours » relève d’une style qui appartient à une autre époque : tentative de retrouver le souvenir passé et de retenir le temps qui passe.
- Forme impersonnelle « Faut-il qu’il m’en souvienne » (v.3) : deux verbes successifs qui soulignent l’effacement des personnes.
- Imparfait « venait toujours » : l’union avec la femme aimée dans son passé.
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
- prière : « Vienne la nuit sonne l’heure ».
- champ lexical du temps (« nuit », « heure », « jours » «s’en vont ») invoque un temps destructeur qui réduit tout à néant.
- la fin du vers 6 : l’amoureux s’est effacé, le poète reste, même si on entends le verbe mourir dans « je demeure ».
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse
- le champ lexical de la permanence : « demeure » , « restons », « éternels regards ». : le poète reste maître du temps
- répétitions « Les mains dans les mains restons face à face » recrée l’intimité avec Marie Laurencin. Les mots fonctionnent par couple
(mains/mains; face/face) d’un bonheur réciproque.
- métaphore « le pont de nos bras » crée un effet de miroir avec le Pont Mirabeau
L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente
- comparaison entre la fuite du temps et la fuite de l’amour (« L’amour s’en va comme cette eau courante »).
- répétition de « L’amour s’en va » aux vers 13 et 14 crée un effet d’écho comme si le souvenir de Marie Laurencin s'effaçait.
- Apollinaire rend hommage au spleen baudelairien avec l’allégorie de l’Espérance
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
- champ lexical du temps est très présent : « Passent », « jours », « semaines », « temps passé ».
- polyptote du verbe « passer » (« passent », « passent », « passé ») semble faire entendre le tic-tac angoissant d’une horloge.
- double négation « ni…ni » : l’impossibilité de retenir le temps et les amours passées.
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