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Bonjour,
Le philosophe est, comme chaque homme, hanté, habité par des rêves. En effet, le philosophe rêve d’un monde où nous serons tous, les uns pour les autres, des éveilleurs, le philosophes souhaite donc "éduquer" les hommes pour les aider à se faire manifester chez eux ce qui était à l’état latent, faire se développer leurs capacités à retrouver la vérité par eux-mêmes. Cependant cette volonté d’éduquer est bien particulière, car elle doit se réaliser sans transmission ni enseignement, selon Socrate, par l’art de la maïeutique. Socrate, afin "d’éveiller les hommes", selon son rêve, cherche à les détacher de tous liens, à interroger leurs certitudes et leurs convictions et à leur montrer la faiblesse de leur raisonnement. Or ceci se produisait souvent sur l’agora, la place publique à Athènes, et rencontrer Socrate devint vite prendre le risque d’être tourné en ridicule : il fut alors accusé "d’introduire de nouveaux Dieux", notamment. Ceci démontre bien qu’il est difficile aux hommes de renoncer à leurs valeurs (religions…), donc que tous nous ne pouvons pas être les uns pour les autres véritablement des éveilleurs au sens où les philosophes l’entendent. Le philosophe s’installe donc dans un rêve, poursuit un but qui semble utopique, et celui-ci étant la personne qui par excellence pratique la philosophie, au sens où elle l’installe dans un rêve, elle le détache bien du monde.
Enfin, le philosophe a souvent été considéré par le passé comme une personne vivant en marge de la société, bien que les philosophes des Lumières notamment, ne considèrent que l’on ne peut s’orienter dans la pensée qu’avec les autres même si la solitude est nécessaire. Ainsi si l’on considère le monde selon son sens ordinaire, celui d’univers ou de globe terrestre, donc incluant également la société des hommes, on peut penser que la philosophie, en recommandant la solitude afin de penser par soi-même (selon l’idéal des Lumières), éloigne le philosophe de la société. Diogène de Sinope notamment vivait à l’écart de la société athénienne, dans une amphore, et méprisait les richesses et les conventions sociales. De même, le philosophe est également mal compris, ainsi que l’a été Socrate, accusé de "corrompre la jeunesse" et de sophisme. De même , de nos jours la philosophie a été mise en marge de la société, une société à la recherche du bonheur et non de la sagesse. La philosophe est ainsi en marge de la société ainsi que ces exemples l’illustrent, en effet il s’installe bien dans un rêve.
Pourtant le philosophe cherche la raison et la vérité. Il cherche la raison afin d’accéder à la vérité : la raison, selon les philosophes des Lumières, est la faculté qui nous permet de savoir que ce que l’on affirme peut-être vrai. La vérité qui est recherchée à l’aide de la philosophie se définit par son universalité et sa permanence (ce qui est aujourd’hui vrai le sera toujours), à distinguer de la variabilité des opinions humaines. Et ce désir de trouver la vérité et la raison traduit une volonté et une nécessité de s’attacher à l’univers, par conséquent au monde, ainsi que l’illustre l’Encyclopédie établie au siècle des Lumières. Cet ouvrage, qui fait "le tour des choses" selon son étymologie, "Dictionnaire raisonné des Arts, des Sciences et des Métiers" a pour but de donner une définition vraie puisque raisonné des domaines réunis et spécifiques du savoir, des idées. Etablie par deux philosophes, Denis Diderot et Jean d’Alembert, elle se veut être fondée sur la raison afin d’aider les hommes à mieux comprendre, percevoir et définir de manière vraie le monde dans lequel ils évoluent.
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